Sous le charme de Saint Barth...

Il y a un peu moins d'un an, on avait renoncé à Saint Barth car trop de peurs pour moi en navigation et plus le courage de remonter davantage l'arc antillais. On avait donc fait "demi-tour" à Barbuda en direction des Grenadines où nous devions laisser Vent d'Ailleurs durant la saison cyclonique.
Alors cette année, c'était mon premier défi 😀: atteindre Saint Barth ! C'est fait !!!!!
Il y avait d'autres raisons pour lesquelles nous tenions à y passer : la pub que m'en avait faite Eurielle de Cataja, la réputation de l'île, et puis aussi parce qu'après le passage d'Irma, Saint Barth comme les autres îles dévastées ont besoin de nous les touristes. Et enfin, nous nous devions de nous rendre sur la tombe de Johnny, d'abord parce que... le mythe, et puis aussi car j'étais missionnée comme photographe par certains/certaines de ses admirateurs/trices.


Notre mouillage à Colombier
 Nous n'avons pas pu mouiller à Gustavia car trop de houle (comme d'habitude ? oui dès que j'arrive quelque part !!), mais l'anse et la plage sauvage de Colombier sont magnifiques. Nous nous rendons à Gustavia en annexe, c'est un peu loin et certains jours un peu sportif (en gros j'ai peur 😉), mais nous n'avons pas d'autre choix.

Photos prises par Elodie avec son drone

Lotus, Teïva et Vent d'Ailleurs

Petite parenthèse historique car Saint Barth, a un passé bien différent des autres îles de la Caraïbe. Ilot sec, aride et accidenté de 24 km2, d'abord peuplé par une centaine de paysans venus de l'ouest de la France, puis passé aux mains des Suédois pour finalement revenir à la France. Il n'y eut aucun métissage, car pas d'importation de main d’œuvre africaine, chacun était son propre esclave pour tenter de survivre sur cette terre aride. Héritage suédois, l'île resta port franc, et quelques "Saint Barths" s'essayèrent au commerce via une belle flotte de goélettes. En 1950, un cyclone détruisit un grand nombre de bateaux, et dix ans plus tard, un second ouragan coula les rescapés. Il ne restait plus à Saint Barth qu'une richesse encore inexploitée, sa beauté !
Les premières routes furent construites, puis une piste d'atterrissage pour relier Saint Barth aux autres îles. Les touristes arrivèrent, le prix de la terre augmenta très vite, et la population également, l'immigration étant en grande partie constituée de français métropolitains et de quelques nord-américains.
Afin d'éviter une promotion immobilière sauvage et la prolifération du béton, les règles d'urbanisme prévoient "une maison bien intégrée dans un large espace", et par conséquent devenir propriétaire à Saint Barth n'est pas à la portée de toutes les bourses ! Dommage... on aurait pu craquer 😊😊😊 !

Allez, petite visite de l'île à la mode de Saint Barth : sous le soleil, en Mini Roadster cabriolet !!





Difficile de séparer la visite de cette île et de ses baies magnifiques des dégats et du traumatisme d'Irma.
Notre première réflexion en débarquant à Gustavia a été la stupéfaction : aucune trace du cyclone, tous les commerces et infrastructures sont ouverts et refaits à neuf. L'employé de la capitainerie nous explique qu'en effet, chacun s'est mis au travail dès le lendemain du passage d'Irma, sans attendre l'arrivée des aides. Alors si aujourd'hui il n'y a pratiquement plus de trace des dégats à Gustavia, il n'en est pas de même partout sur l'île. La tâche est encore immense mais partout le chantier de remise en état est actif, que ce soit le propriétaire d'une maison "modeste" que l'on voit réparer, remplacer... ou les entreprises qui travaillent dans les grosses villas, les hôtels, ou encore les travaux publics, électricité, réseau internet, assainissement... Partout on entend le bruit des engins.
Aujourd'hui il semble que seulement 30% du parc locatif de villas soit disponible. Pour l'économie de l'île, il est impératif que les réparations aillent très vite.
Avant de vous faire partager notre découverte des beautés géographiques de Saint Barth, notre témoignage en image des dégâts encore visibles d'Irma.









La baie des flamands, toutes les maisons et hôtels sont lourdement endommagés :




Entre 2 maisons, la mer a emmené le sable sur 5m de hauteur






Nous témoignons du magnifique accueil reçu, de l'importance de venir, de visiter, de consommer, bref de permettre à Saint Barth mais aussi bien évidemment Saint Martin, Iles Vierges, Porto Rico... de survivre à Irma.
Les personnes avec lesquelles nous avons échangé nous ont fait part de leur état : traumatisme psychologique qui perdure, fatigue physique parce que beaucoup beaucoup de travail effectué en seulement 6 mois, fatigue psychique car tellement de soucis qui s'accumulent, inquiétude quant à la reprise économique, car même si le "commerce" en général est en état de fonctionnement, un certain nombre d'hôtels de bord de mer sont toujours en travaux et certains pour de longs mois encore. Et enfin, la nouvelle saison cyclonique débute dans 3 mois... La population est fatiguée, sous tension, et aurait besoin d'un peu de répit et de repos...
Nous le leur souhaitons.

Alors pour vous donner l'envie de venir découvrir Saint Barth, je vous emmène avec nous !



























Un petit tour à Gustavia :
















Et de très nombreuses magnifiques villas que... j'ai oublié de photographier !!! A faire en descendant vers la Guadeloupe 😊

Enfin chose promise chose due, notre passage à Lorient pour une petite "visite" de la tombe de Johnny...










L'église de Lorient
Les prévisions météo ne nous permettant pas de nous abriter correctement du vent et des vagues les jours qui viennent, nous quittons Saint Barth un peu à regret, et rejoignons Saint Martin.











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